Soledad, c’est le nom de la narratrice. Elle raconte l’histoire de Frasquita, sa mère, et de ses frère et soeurs. A la manière d’un conte, elle livre le destin de cette enfant devenue femme puis couturière, puis épouse et mère à son tour.
Il ne s’agit pas d’une histoire de famille ordinaire, dans un banal village d’Espagne. Nous sommes à Santavella, et ici l’on se transmet de mère en fille, puis de soeur en soeur, une étrange boîte qui ne délivrera ses secrets et comblera son vide que si l’on s’arme de patience… sinon : nada.
Quel est donc le mystère de cette boîte ?
Frasquita la couturière estelle réellement capable de redonner la vie ? De recoudre une chair morte ? Estelle fée ou sorcière ?
Dans ce conte initiatique rouge sang, on aime marcher sur les traces de ces femmes qui détiennent en leur sein les secrets de la vie et de la mort. On aime suivre cette étrange charrette d’enfants tous plus étranges les uns que les autres, guidés par une étrange lumière, semblant émaner de la chair.
On se bat aux côtés d’un coq en lequel on voudrait croire : et c’est là la magie de l’écriture de Carole Martinez. C’est ce pouvoir de nous emmener loin, traverser les mers, fuir à travers les grottes, ou contempler les joues en nage et le coeur serré un satané piaf aux ergots démesurés sur les épaules duquel reposent plusieurs vies en une. C’est un conte à une voix, à plusieurs vies, et c’est une merveille.
Mais qui ne connait pas encore Le coeur cousu ? Primé plusieurs fois, traduit en douze langues ? Frasquita, femme libre avant la liberté, est, telle un mythe, depuis quelques années déjà entrée dans la légende…
Le Coeur Cousu, Carole Martinez, Folio Gallimard.
J’avais adoré ce roman !!
Et tu en parles très bien ! 🙂
Je n’ai pas encore lu celui-là, mais j’ai beaucoup aimé Du domaine des Murmures, donc je tenterai bien !