Le 11 octobre, une nouvelle série a démarré sur Arte. Diffusée chaque jeudi soir, Ainsi soient-ils est une jeune création en huit épisodes de David Elkaïm, Vincent Poymiro (au scénario tous les deux), Bruno Nahon, et Rodolphe Tissot. Elle a déjà obtenu le Prix de la meilleure série française 2012 au festival Séries Mania. Rien que ça !
L’histoire ? C’est celle de Yann, Raphaël, Emmanuel, Guillaume et José. Ils choisissent tous les cinq d’entrer dans les ordres, au séminaire des Capucins, à Paris. Pour eux, cette future vie est un mystère à part entière, et ils ont tout à en apprendre. Pour le Père Fromenger, directeur charismatique du séminaire, et pour le Père Bosco, le mystère règne au contraire du côté du passé de ces garçons… un passé qui s’éveillera au fil des épisodes.
On sait déjà que la religion catholique est un puits sans fond pour l’imagination des créateurs, tous domaines confondus : de la BD à la série en passant par le cinéma ou le théâtre. On se souvient des Tudors, et de la façon dont la religion attise tous les rebondissements de la série. On connaît la BD « Les carnets secrets du Vatican ». Il y a tout à parier qu’Ainsi soient-ils n’est pas en reste avec la richesse du thème…
La série est à suivre jusqu’au 1er novembre 2012 sur Arte ! A vos écrans !
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Cela semble être une bonne série, le séminaire n’est pas un domaine très connu, ils arrivent à nous surprendre avec leur bienveillance à l’allure pathologique, le père Fromenger y est un véritable maitre à penser. Un sujet très déstabilisant dans une société en perte de vocations.
Ouais… bof…les états d’âme des 12 séminaristes de France, on s’en fout quand même un peu : il y a belle lurette que cette espèce en quasi voie d’extinction ne pèse plus sur les destinées du monde, en particulier chez nous. D’ailleurs, le nombre de séries ou de films mettant en scène de manière négative l’Eglise et faisant passer les cathos pour des nazes montre bien que la religion catholique n’est plus une menace pour personne (si elle l’a jamais été autrement que dans la tête de ses contempteurs).
Par contre, quelqu’un de la courageuse et laïcarde communauté du cinéma français aura-t-il assez de testicules pour réaliser une série similaire dans une madrassa ou à l’université Al Ahzar du Caire?
Le débat sur le mariage pour tous, l’homosexualité ou l’avortement serait quand même un peu plus « musclé » chez les futurs Imams, et l’intrigue, probablement plus décapante, tiendrait beaucoup plus en haleine nos zyvas de banlieue travaillés par le salafisme et les questions existentielles. Une série « Allah Akhbar », voilà qui serait sans conteste bien plus subversif que les couvertures moqueuses de Charllie…