TED, de Seth MacFarlane

50 000 000 de $, c’est le budget du film réalisé par Seth MacFarlane. Un montant de taille pour un projet plutôt ambitieux : le héros du film n’est pas Mark Wahlberg, pourtant présent à l’affiche, mais… un ours en peluche. Jusqu’ici, rien de bien original me direz-vous. A ceci près que nous sommes bien loin de la candeur d’un Winnie l’ourson par exemple… car Ted, puisque c’est son nom, est un ours en peluche bien particulier : il boit de la bière, il fume, il a la voix de Joey Starr, et il est particulièrement menaçant pour tous les couples. J De surcroît, nous seront prévenus : ce film n’est pas pour les enfants puisque « des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs ». Miam !

Synopsis : À 8 ans, le petit John Bennett fit le voeu que son ours en peluche de Noël s’anime et devienne son meilleur ami pour la vie, et il vit son voeu exaucé. Presque 30 ans plus tard, l’histoire n’a plus vraiment les allures d’un conte de Noël. L’omniprésence de Ted aux côtés de John pèse lourdement sur sa relation amoureuse avec Lori. Bien que patiente, Lori voit en cette amitié exclusive, consistant principalement à boire des bières et fumer de l’herbe devant des programmes télé plus ringards les uns que les autres, un handicap pour John qui le confine à l’enfance, l’empêche de réussir professionnellement et de réellement s’investir dans leur couple. Déchiré entre son amour pour Lori et sa loyauté envers Ted, John lutte pour devenir enfin un homme, un vrai !

Il n’y a aucun doute, nous sommes en face d’un film qui joue, de manière à peine voilée, avec le thème de l’objet transitionnel. Kesako ? Cet objet que l’on emporte avec soi de chez ses parents, comme lié par un cordon, le temps de grandir et de s’émanciper réellement. Un sujet plus profond peut-être qu’il n’y paraît. Ajoutez à cela que l’ourson appartient à l’un des acteurs les plus en vue du moment, j’ai nommé Mark Wahlberg et vous obtiendrez un film assez culotté !

Ted est actuellement en salles. Tous les grands enfants sont invités à s’y rendre pour en découdre avec ce briseur de couples. 😉

 

 

About Stéphanie Joly

D'abord critique littéraire dès 2004 pour le Journal de la Culture, puis pour la Presse littéraire. Collabore ensuite au Magazine des Livres, et à Boojum, l'animal littéraire en ligne. Tient un blog depuis 2003. Son nouveau site s'intitule désormais Paris-ci la Culture. Il parle de littérature, toujours, de cinéma, de théâtre, de musique, mais aussi de publicité, de séries TV. En bref : de Culture. Avec Paris-ci la Culture, la Culture a son divan, mais surtout, elle est relayée LIBREMENT. PILC Mag vient compléter le tout presque chaque mois : un magazine gratuit en ligne hébergé sur Calameo.