Nous sommes en 1917. La guerre touche à sa fin, mais comme on ne le sait pas encore, on cherche à déjouer les attaques de l’ennemi. On échafaude alors une idée gigantesque : construire un faux Paris, à quelques kilomètres du vrai pour tromper l’aviation allemande. L’essai de Xavier Boissel est une sorte d’enquête – sur les terrains, dans les archives, doublée d’une réflexion sur le rôle de l’information dans un conflit – mais pas seulement, aussi c’est une réflexion sur le destin des lieux. La guerre se joue avant tout sur le terrain de l’information, où chacun tente de tromper l’autre, ou d’influencer ses réactions avec des éléments dont on ne sait jamais s’ils sont justes. L’histoire du Faux-Paris est l’un des premiers exemples de cette supercherie collective. Un exercice brillant, qui nous amène à nous interroger sur les conflits d’aujourd’hui.
Paris est un leurre, 2012, Inculte, 13,90 €
Moi qui m’attendais à un essai développé sur cette incroyable supercherie, j’ai été un peu moins emballé que toi, forcément.