Trop, c’est trop. Voilà le point de départ et d’arrivée de ce petit livre dans lequel on trouve plein de petits textes à l’allure quelque peu colérique.
Ce que pointe Jean-Louis Fournier dans ce texte assez court (et au goût de trop peu), c’est la folie des grandeurs, la démesure du monde dans lequel nous vivons tous : trop d’informations, trop de livres publiés, trop de touristes mais par-dessus tout, trop d’allant vers ces caprices de démesure.
Pour l’auteur, tout ce que l’on consomme (et cela passe aussi par la nourriture) déborde de trop, nous tue, nous rend laids, est moches. Trop de choix tue le choix nous dit-il.
Sans le dire vraiment, il prône en substance un retour à l’essentiel, à la joie du zeste de confiture au goût imposé par la grand-mère peut-être, ce dont on savait se réjouir autrefois.
Ce texte ouvre les yeux parfois sur ce qu’on ne voit plus, sur ces choses que nous avalons sans les digérer sans trop savoir nommer ce qui nous a donné cette overdose qui nous met mal à l’aise au quotidien. C’est une belle leçon de clairvoyance. A lire !
Trop, de Jean-Louis Fournier, Editions de La Différence, Juin 2014, 16 €