Un spécialiste de la secode guerre mondiale
Ancien chercheur à la Fondation pour la mémoire de la déportation, Benoît Rondeau, professeur d’histoire-géographie, est un spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, notamment des campagnes d’Afrique du Nord et de Normandie. Entre autres, on lui doit Afrikakorps, L’armée de Rommel (Tallandier, 2013), d’un remarquable Patton (Tallandier, 2016) et d’Invasion ! Le Débarquement vécu par les Allemands (Tallandier, 2014), aujourd’hui publié en poche dans la collection « Texto ». Il est toujours intéressant de relire un évènement historique, ici le débarquement en Normandie, en changeant de point de vue.
D’une attente interminable à une résistance acharnée
Deux choses frappent le lecteur à la lecture d’Invasion ! : tout d’abord le désordre régnant au niveau du commandement allemand. Entre Von Runsdtedt, Rommel, l’OKW et Hitler, le moins que l’on puisse dire est que le partage des responsabilités stratégiques n’est pas fait. Sans compter l’absence de coordination entre armée, de l’air et la Kriegsmarine… D’où un certain chaos, là où chez les alliés Eisenhower, avec ses qualités et ses limites, coordonne et commande. La deuxième chose est que les allemands se battent comme des lions face à des soldats alliés qui, loin de démériter, sont avantagés par leur supériorité matérielle. La formation de la poche de Falaise aurait pu raccourcir, sur le front Ouest, la guerre mais les allemands réussiront en grande partie à s’extraire de la poche. Reste que, selon Benoît Rondeau, la bataille de Normandie fut décisive quant à l’issue de la seconde guerre mondiale. On a envie de dire oui, si on prend en compte l’importance du Front de l’Est et de la combativité de l’armée rouge commandée par des chefs comme Joukov ou Koniev. Très bonne synthèse en tout cas.
Sylvain Bonnet
Benoit Rondeau, Invasion !, Tallandier collection « texto », avril 2017, 447 pages, 11 €
