Un auteur à la mode
Depuis le début des années 2010, Sandrine Collette publie des thrillers qui ont remporté un grand succès. Une de ses plus grosses ventes, Des nœuds d’acier a par exemple remporté le Grand prix de Littérature policière en 2013. Il reste la poussière a aussi marqué les lecteurs par son ambiance oppressante. Avec Juste après la vague, sorti au début de l’année, elle change de recette et se concentre sur l’histoire de la survie d’une famille après un Tsunami.
Une famille déchirée par la catastrophe
Ils sont huit frères et sœurs autour de leurs parents, Pata et Madie. Il y a six jours, un volcan s’est effondré dans l’océan, générant une vague qui a tout englouti autour d’eux. Depuis, ils attendent des secours, surtout que la mer monte. Mais rien ne vient. Alors les parents décident de partir mais doivent faire un choix : leur embarcation ne peut emmener tous leurs enfants. Alors ils laissent Louie, Perrine qui est à moitié aveugle et Noé. Ils promettent de revenir les chercher dès qu’ils auront trouvé les hautes terres et du secours. Cela marchera-t-il ?
Thriller familial
Juste après la vague est un livre qui fonctionne sur l’effroi, double ici. D’abord, le choix que doivent faire les parents entre leurs enfants (lesquels abandonner sur l’île, quitte à les exposer à une mort certaine ?), puis plus simplement le récit de la lutte pour la survie des uns et des autres (car Louie, Perrine et Noé ont de la ressource). Beaucoup de lecteurs potentiels, parce que parents eux-mêmes, vont s’identifier aux personnages de cette histoire. C’est bien vu et bien joué. Le critique préférera quant à lui les plaisirs doux-amers du roman noir même s’il ne peut s’empêcher de fredonner une vieille chanson de Led Zeppelin, reprise d’un classique de Memphis Minnie.
Sylvain Bonnet
Sandrine Collette, Juste après la vague, Denoël « sueurs froides », janvier 2018, pages, 19,90 €