Un survivant
Thomas a été des mois otage en Lybie où il a été séquestré et torturé durant de longs mois, sans compter l’assassinat de son ami Tom. Il vit désormais reclus dans la maison de son père, décédé depuis peu, à la campagne. Il essaie de se reconstruire, comme on dit. Une de ses anciennes maîtresses, Hannah, le contacte par mail. Elle a besoin de le revoir. Thomas se rend au rendez-vous. Hannah lui demande de l’aider à retrouver sa fille Loufried, disparue depuis des mois. Thomas accepte.
Un roman loupé
Ancien journaliste, Alain Claret a déjà publié des romans, y compris des polars, chez Robert Laffont notamment. Citons Eden (Robert Laffont, 2012) ou Une étude en noir (Robert Laffont, 2015). Un pays obscur aborde le sujet épineux de la reconstruction d’un homme après avoir été victime du terrorisme ainsi que celui de la quête de l’identité : qui est Thomas après tout, lui dont le meilleur ami s’appelait Tom ? Le problème ici est qu’à aucun moment le lecteur ne s’implique dans l’histoire. L’auteur nous tient trop à distance. Dommage.
Sylvain Bonnet
Alain Claret, Un pays obscur, La manufacture des livres, septembre 2018, 440 pages, 21,90 €