Les hommes du sacrifice
Ah la garde meurt mais ne se rend pas… Nombreux sont les amateurs d’histoire à avoir entendu cette réplique apocryphe au sujet de la garde impériale de Napoléon à Waterloo (une belle débandade au passage). Jean-Christophe Buisson et Jean Sévilla ont réuni une équipe d’historiens : citons Alexandre Jevakhoff, Thierry Lentz, Christophe Dickès ou encore Vincent Bernard. Le but est simple : raconter l’histoire de ces derniers carrés de fidèles, souvent défenseurs d’une cause perdue.
Des causes perdues
Et il n’a pas manqué de causes perdues dans l’histoire que ce soit celle des russes blancs, des tribus indiennes (et parfois francophones) qui se révoltèrent contre les anglais sous la conduite de Pontiac (qui n’était donc pas que le nom d’une marque de voiture) ou encore les communards qui ne manquèrent pas de courage durant les combats de la semaine sanglante en 1871. Soldats d’une cause perdue, ils peuvent aussi en embrasser une autre comme ces soldats de Napoléon partis s’engager dans des mouvements souvent révolutionnaire en Europe (en Grèce par exemple) ou en Amérique du Sud. Enfin, il y aussi les derniers soldats du IIIe Reich qui ne manquèrent pas d’esprit de sacrifice même si la cause était révoltante.
Un ouvrage assez passionnant.
Sylvain Bonnet
Jean-Christophe Buisson & Jean Sévilla (sous la direction de), Le dernier carré, octobre 2021, Perrin, 416 pages, 21 €